La charte du réseau nature a été signée pour la 2000e fois ! 

Laetitia et son mari Guillaume ainsi que leurs deux enfants ont aménagé leur maison et leur jardin de plus de 7 ares il y a un an. 

Après avoir vécu à Bruxelles, ils sont très sensibles aux enjeux de la biodiversité et de l’artificialisation des sols. Pour ramener la nature en ville, Laetitia a même créé une asbl « Less béton » pour végétaliser Bruxelles.

C’est donc tout naturellement que la famille a créé une oasis de vie dans son jardin et devant leur maison. 

Depuis sa visite de la bourse aux plantes de Natagora aux Mundo B, il y a dix ans, Laetitia est membre de Natagora.

Pourquoi avoir signé la charte ?

Maintenant, que la famille a un jardin, la signature de la charte était comme une suite logique, même si le jardin ne se trouve ni à Bruxelles ni en Wallonie.

Il y a ici une envie de montrer l’exemple au-delà des frontières que la nature ne connaît pas.

Etre membre du Réseau nature, c’est une question d’appartenance, une possibilité de partage. « Cela rend nos actions plus visible » dit Laetitia, qui aimerait permettre aux gens de s’inspirer de sa démarche.

Les aménagements du jardin

La maison profite d’une belle vue sur une grande variété d’arbres des terrains voisins comme un saule marsault, des chênes et surtout un if imposant portant ses jolis fruits rouges en ce mois de septembre.

Il y a un an, il y avait surtout de la pelouse. Laetitia voulait déjà favoriser la biodiversité avant leur arrivée en demandant aux anciens propriétaires de laisser pousser la pelouse avant leur aménagement. 

Ce jardin est un parfait exemple de ce que la nature peut amener avec un petit coup de pouce en très peu de temps ; le jardin n’est plus le même.

Après avoir enlevé une rangée de thuyas et quelques plantes invasives comme le buddleia et l’ailante glanduleux, ils ont planté beaucoup de vivaces et d’arbustes qui se sont déjà bien installés.

Il y a la terrasse avec ces copeaux de bois et le coin des plantes aromatiques ainsi que quelques petits hôtels à insectes pour le plaisir des enfants Liam et June. On peut admirer une multitude de plantes vivaces soit plantées comme le laurier tin, la consoude, la mélisse, soit spontanées comme l’ortie royale, le millepertuis, le houx, le sureau noir, le séneçon jacobée.

En passant par le potager et la serre à laquelle s’adossent deux beaux tonneaux à vin pour y  récupérer de l’eau, on peut distinguer une jeune haie constituée d’une grande variété d’arbustes : du cornouiller mâle, du noisetier, de l’aubépin, du fusain, du troène, pour ne citer qu’eux.  

Ils vont tenir compagnie aux pommiers déjà bien installés. Le brise-vue accueille des plantes grimpantes comme le chèvrefeuille. 

Partout, il y a du bois mort, un petit tas caché sous les ronces, un autre près du compost, une grosse branche du saule marsault finit sa vie dans la prairie. Tout cela pour le grand plaisir des abeilles sauvages, des champignons, des rongeurs et de toute la petite faune qui va rendre le bois au sol.

On ne peut pas passer à côté du massif de lierre en fleurs et celui des orties. La vie y est tellement dense ! Papillons, abeilles, bourdons, araignées et frelons s’y donnent rendez-vous.

Au fond du jardin se trouve le coin tranquille, une chaise en dessous d’un pommier, un refuge pour Laetitia ainsi que pour les mésanges charbonnières qui ont élu domicile dans le nichoir accroché dans l’arbre. 

Le rouge-gorge, la fauvette à tête noire, le pic épeiche viennent également visiter le jardin, ainsi que l’écureuil rouge, le renard, la fouine, des libellules, la pipistrelle et de multiples araignées.

De quoi sont-ils le plus fier dans leur jardin ?

Il n’y a pas un aménagement en particulier, mais plutôt la démarche de la réflexion dont la famille est fière : d’avoir pris le temps d’observer et de se renseigner avant d’intervenir pour le peu qu’ils sont intervenus. D’avoir ainsi sauvé l’if et le massive merveilleux de lierre d’une éventuelle coupe précipitée de l’entrepreneur qui s’occupe du terrain voisin.

Quelle diversité dans cette oasis de vie. Il ne manque que la mare, déjà creusée, mais pas encore remplie, car il est parfois difficile de convaincre ses voisins de cette démarche pour la nature. On croise les doigts pour qu’un jour elle puisse accueillir les larves des libellules, des tritons, des grenouilles pour le plus grand plaisir de toute la famille…

Merci pour votre enthousiasme et votre engagement !