Concilier construction et biodiversité : article EMBUILD MAGAZINE
Nous sommes heureuses de vous partager cet article publié dans le magazine Embuild !
L'ancienne Confédération de la construction Wallonne a interviewé plusieurs personnes concernant la biodiversité dans le bâti.
Extraits :
Il est possible de concilier construction et biodiversité, aussi bien dans des projets de logements que d’infrastructures.
Vous ne vous sentez pas concerné par la protection de la biodiversité ? C’est un tort ! « Qu’on le veuille ou non, l’entrepreneur doit faire évoluer ses pratiques afin de préserver la nature et favoriser une cohabitation harmonieuse.
Il y a aussi la préservation de la trame noire, c’est-à-dire garder un corridor d’obscurité pour que la faune puisse se déplacer, notamment en démontant des câblages et projecteurs illuminant des clochers d’église, des monuments...
Important à savoir : si la commune a connaissance d’un projet qui n’a pas lieu sur une propriété communale, elle peut toujours bénéficier de la subvention via une convention site ou faune de gestion de longue durée (de minimum 15 ans) avec le propriétaire.
Nous avons alors commencé la démolition du site, en suivant les conseils de Natagora : échelonnage du chantier, démantèlement des parties sensibles après le départ des oiseaux et intégration de pas moins de 30 briques-nichoirs dans le nouveau bâtiment . (...) Au niveau du coût, il faut compter une heure de travail pour la pose, ce qui est tout à fait acceptable », Un projet qui respecte la nature et la biodiversité est un bon argument de vente et va le devenir de plus en plus. (...) ce qui était vu comme contrainte au début du projet est finalement devenu un atout. (...) Sur l’échafaudage, en cours de chantier, une bâche a été installée pour indiquer aux passants que ce projet intégrait des gîtes pour martinets avec l’aide de Natagora.
écoduc sur la E19, à Hal, un des 15 projets VAPEO (programme d’action flamand pour la défragmentation écologique) (...) conditions particulières. Par exemple, le sol ne doit pas être trop retourné ou compressé. (...) Nous allons excaver 40 centimètres, et cette terre sera ensuite stockée sur un site désigné par l’Agence Nature et Forêts. Plus tard, elle sera mélangée à des granulés d’argile et à du fumier de vache, et réutilisée pour recouvrir certaines parties de l’écoduc d’une couche de 30 centimètres. À certains endroits, la couche de terre atteindra un mètre et demi d’épaisseur (...) construction d’un mur de souches (...) Aucune technique de construction particulière n’est donc nécessaire (...) les travaux sur le pont lui-même n’étaient pas autorisés avant la fin de la période de floraison des jacinthes. (...) La plus récente intervention destructrice de la nature a été la
construction de l’autoroute E19 en 1974, qui a fait disparaître 25 hectares de forêt.
Un tout grand merci à Marc Guéret, auteur de l'article ainsi qu'à notre Martine Wauters nationale pour les photos, la relecture et les contacts / Sophie Adam, conseillère biodiversité de Madame Tellier / Christophe Maréchal, entrepreneur du projet à Visé / Pierrette Nyssen pour les photos et sa relecture / Louis Bronne pour la relecture très pertinente. Les généreux et talentueux photographes : Damien Sevrin / Marc Van Daele / Emilie Pierret / Gilles San Martin /Martine Wauters